Jour de deuil : quand la tragédie inspire l’action

En 1984, le Comité national de santé et de sécurité du SCFP en a eu assez de voir les décès au travail passer sous silence. Il a donc proposé d’instaurer un Jour de deuil national pour les travailleurs tués ou blessés au travail.

Ce jour se tiendrait le 28 avril de chaque année, pour honorer la mémoire des personnes qui ont perdu la vie au travail. Il servirait aussi à rappeler l’importance de la santé-sécurité au travail. À la Conférence du SCFP sur la santé-sécurité de 1985, le président national de l’époque, Jeff Rose, a annoncé que le syndicat allait désormais tenir ce jour de deuil chaque 28 avril. La même année, le Congrès du travail du Canada a aussi adopté une résolution en ce sens.

La date du 28 avril est symbolique. Elle souligne la proclamation, en 1914 en Ontario, de la première vraie loi sur l’indemnisation des accidents de travail au Canada. Aujourd’hui, une centaine de pays célèbrent ce jour de deuil. Le Parlement canadien l’a reconnu officiellement en 1991 et la Conférence syndicale internationale en 1996. En 2002, l’ONU, sur la recommandation de l’Organisation internationale du travail, a fait du 28 avril la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.

Voici les statistiques pour l’année 2015 :

Statistiques 2015